PHYSIQUE
Noire. C'est le premier adjectif qui animera votre l'esprit à la vue de Zelda. Non pas à cause de la teinte de peau, qui, au contraire, est d'une pâleur surprenante. Une pâleur morbide, cadavérique, et pourtant naturelle. Ce teint de porcelaine, elle le cultive instinctivement, sans vraiment le désirer. Il est sans doute dû à la fascination exacerbée qu'exerce la mort sur la jeune femme. Noire, donc, car Zelda a instauré cette seule et unique couleur dans sa garde-robe. Une garde-robe qui n'a d'ailleurs jamais accueilli de robes ou de jupes, mais plutôt des vêtements trop larges ou au contraire trop petits pour son corps maigre et squelettique. L'effet est immédiat : si vous la croisez dans un couloir, vous aurez l'impression de voir se déplacer devant vous la Grande Faucheuse. L'idée que cette jeune fille soit une chimère venue d'une époque où tout était noir et blanc vous chatouillera peut-être. Car ses vêtements ne sont pas les seuls attributs de la jeune fille qui ont une couleur de jais. Effectivement, ils n'ont d'égal en obscurité que la chevelure de Zelda, assemblée en une masse capillaire longue qui n'a pas de coiffure bien distincte. Ses cheveux ont au moins le mérite d'être beaux, même si elle ne s'en préoccupe guère. Ils ondulent parfois sur ses frêles épaules, ou bien s'assemblent en un chignon abstrait lorsque la Serpentard désire se mettre sur son trente-et-un. Derniers détails de son apparat : ses chaussures, lourdes et incongrues, et l'absence immédiate de bijoux chez elle. Zelda n'est pas vraiment féminine, et se complait à cultiver une apparence simple mais intrigante. La seule couleur que vous trouverez chez elle est le bleu de cobalt mystérieux de ses prunelles. Ses iris n'ont aucun éclat, ils sont vides de toute expression, comme si elle avait décidé de s'éteindre depuis longtemps. Sous ses yeux, un nez des plus banal surplombe des lèvres blanches et fines. Son visage est tout à fait normal, mais il a cela d'impressionnant que la jeune femme se farde les paupières d'une quantité de noir surprenante. Si vous décidez de découvrir avec un peu plus d'intérêt la demoiselle, vous vous apercevrez qu'elle possède une taille moyenne, mais que les formes chez elle sont totalement absentes. Cela lui donne une démarche anguleuse, lourde, mais pourtant fluide et admirable.
HISTOIRE
Le manoir des Wild n'était pas particulièrement grand. La seule chose qui le différenciait des autres demeures alentours était ses occupants. Depuis plus de trois générations, une famille de sorciers s'épanouissait entre les murs sombres de l'habitation sans qu'aucun villageois n'ait aperçu un de ses membres. Des rumeurs couraient sur la grève, mais surtout des interrogations ; à qui pouvaient appartenir ces éclats de voix douce qu'on entendait parfois le soir ? Les Wild étaient-ils de bonnes personnes ? Au contraire, leurs idées pouvaient-elles être bien plus sombres ? Le manoir était perché sur un promontoire rocheux qui dominait la baie. Vingt mètres plus bas, les rouleaux de la mer du Nord frappaient la pierre incessamment. Une pierre dont la couleur anthracite n'avait d'égal en noirceur que le ciel, constamment obstrué par des nuages malintentionnés. Le vieux fortin se dressait au milieu de nulle part ; la seule route qui le desservait n'était fréquentée que par de rares promeneurs un peu trop curieux. Zelda, la plus jeune fille du couple Wild, avait donc grandi dans un univers plutôt déplaisant. Ce paysage hostile qu'elle apercevait à la fenêtre de sa petite chambre, elle ne l'avait jamais vraiment apprécié. Zelda n'aimait pas la mer. Elle savait que cette immense étendue d'eau salée était nécessaire au bon fonctionnement des choses car son père le lui avait assez répété. Mais il n'empêchait qu'elle ne l'aimait pas. Ses parents, eux, semblaient être tombés amoureux de cette côte écossaise immonde. Quelquefois, ils se plantaient au beau milieu de la plage de galets qui leur appartenait, tout en bas, et ils regardaient l'horizon en souriant. Les Wild n'étaient pas de mauvaises personnes. Ils s'étaient exclus de la société à cause de leur nature de sorciers. Il y a très longtemps, le père de Zelda avait fait fortune dans l'immobilier, à Édimbourg. L'argent amassé durant cette courte période avait alors permis à la famille de retourner vivre tranquillement au manoir familial, sans se soucier des questions matérielles. La mère de Zelda, elle, était une femme simple. Elle était issue d'une famille bourgeoise de Galway, en Irlande, et avait fait ses études dans la maison Poufsouffle. Ensuite, elle avait rencontré Wild. Leur vie de couple s'était toujours merveilleusement bien portée – ils s'aimaient d'un amour dévot et admirable. Une fois installés au Manoir, leur premier enfant leur était venu comme une évidence. Ç'avait été une fille, qu'ils avaient nommée Enya. Cette première descendante fit leur bonheur le plus total, si bien que lorsqu'elle fut entrée à Poudlard, une petite sœur suivit. Et, nous y arrivons, c'est là qu'intervient Zelda. A sa naissance, ce nourrisson était fort calme. Cela avait presque étonné Mrs Wild, qui s'était habituée aux pleurs incessants d'Enya – lorsque celle-ci n'était encore qu'un bambin. En grandissant, Zelda s'avéra être une enfant éveillée, sage et curieuse. Elle semblait éprouver un amour considérable pour sa sœur aînée, et nourrissait un intérêt particulier pour la magie. Ses premiers talents de sorcière se manifestèrent d'ailleurs vers l'âge de six ans ; elle était donc précoce. Ses qualités intellectuelles étaient indéniables, tout comme sa nature simple et obséquieuse. Lorsqu'on lui acheta sa première baguette, à dix ans, elle sembla être la fillette la plus heureux au monde. Enya, elle, avait décidé de prendre une année sabbatique pour parcourir la planète. Elle avait vingt-et-un ans, et son petit ami du moment avait été l'instigateur de cette aventure. Zelda n'avait jamais vraiment aimé ce garçon, qui lui volait l'attention de sa sœur comme un malappris. Le couple Wild n'aimait pas non plus le jeune homme, mais pour d'autres raisons. Enya et son cher-et-tendre prirent donc la mer en été, sur un navire trouvé au dernier moment. Pendant quelques jours, aucune nouvelle des jeunes adultes ne vint au Manoir, jusqu'à ce qu'un messager avertisse les Wild que le navire avait été pris dans une tempête. Fragile, il avait été emporté dans des courants brutaux et s'était échoué sur la côte, à quelques kilomètres de là. Le messager avait employé le terme «échoué» comme une certaine marque de politesse pour la famille. En réalité, « fracassé» aurait été plus approprié. Car le bateau s'était empalé sur des rochers, des rochers semblables à ceux que Zelda pouvait apercevoir par la fenêtre de sa chambre. Vous l'aurez deviné, le tragique destin d'Enya et de son dernier amour les avait mené à la mort. La petite fille pleura longtemps. Du moins, elle crut pleurer longtemps, mais ne s'en rappela plus vraiment par la suite. Plus que de la tristesse, c'était de la haine ; de la rancœur qu'elle ressentait contre le petit-ami de sa sœur. On estime donc que c'est de là que lui vient son dégoût pour les hommes, mais surtout l'horreur que la mer lui inspire. Jamais plus elle n'était retournée sur la plage, jamais plus elle ne s'était baignée dans l'eau salée qui s'étirait sous le Manoir. Elle n'osait même plus regarder par les fenêtres la mer qui avait vu mourir sa sœur aînée. Cette expérience eut au moins un effet positif : celui de renforcer le caractère de Zelda. Malheureusement, ce renforcement s'opéra à l'extrême. La jeune fille se ferma complètement sur elle-même, allant jusqu'à considérer ses parents comme des étrangers. Ne persistait plus en elle qu'une rancune démesurée pour l'homme qui avait entraîné le décès d'Enya. Cette idée l'obsédait, allant jusqu'à perturber son sommeil. Car ce n'était pas la mort de la jeune femme en elle-même qui horrifiait Zelda, mais plutôt l'absence qu'elle avait insufflée dans sa vie. Peu à peu, elle s'habitua tout de même à cette absence. Elle décida de ne faire confiance qu'à elle même, de sorte à ne jamais reproduire les erreurs de son aînée. Cette décision, combinée à l'effet de l'adolescence, modifia son caractère du tout au tout. Ainsi elle devint cruelle et insensible ; ce que sa sœur n'avait jamais été. Les études à Poudlard devinrent son principal centre d'intérêt. A Serpentard, elle fit ses preuves, usant de violence et de manipulation pour atteindre ses buts. Elle ne se fit pas beaucoup d'amis, voire aucun, mais obtint sept de ses neufs BUSE avec la mention Optimal - ce qui la consola largement. Aujourd'hui, Zelda est en septième année. Elle n'a pas l'intention de changer, et demeurera donc une jeune femme mystérieuse et intrigante pour beaucoup, ou une peste méprisable pour d'autres.
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CARACTERE
Sérieuse ♦ Froide Droite ♦ Rancunière Travailleuse ♦ Asociale Manipulatrice ♦ Violente Flegmatique ♦ Cruelle Clairvoyante ♦ Méfiante Solitaire ♦ Egoïste Forte ♦ Insensible
BUSE
- DCFM- O. - Botanique- E. - Sortilèges- O. - Métamorphose- O. - Potions- O. - Histoire de la Magie- O. - Arithmancie- O. - Astronomie- E. - Etude des Runes- O.
FAMILLE
Mr Wild - père Mrs Wild - mère Enya Wild - soeur (RIP) |